Orville et Wilbur Wright se sont inspirés des ailes de la chauve-souris pour mettre au point la voilure du premier avion. Il s’agit d’un exemple parmi tant d’autres. Car la nature a inspiré et continue d’inspirer les artistes et les scientifiques. La préservation de l’environnement n’est de ce fait pas une futilité. L’expérience nous apprend que l’intelligence humaine puise sa créativité dans l’inventivité naturelle. Nous faisons le point dans ce dossier.
La nature est un grand réservoir d’inspirations
Les formes qu’on peut observer aujourd’hui dans la nature résultent de plusieurs millions d’années d’évolution. Les différentes espèces animales et végétales s’adaptent à leurs environnements et les changements qui les affectent. Lorsqu’un scientifique s’intéresse à ce phénomène, il ne peut qu’être intrigué. Une question lui vient alors : comment X ou Y espèce possède-t-elle telles ou telles capacités ? Cette question, les frères Wright se la sont posée à propos des oiseaux ; Isaac Newton, lui, était intrigué qu’une pomme soit tombée toute seule sur sa tête, ce qui l’a poussé à effectuer des recherches autour de la gravité. En tout cas, quand l’homme s’inspire de la nature pour ses inventions, on parle de biomimétisme.
La question n’est donc pas de savoir pourquoi, mais comment préserver au mieux la nature. Ce réservoir d’inspirations a beau être grand, il n’est pas inépuisable. En atteste parfaitement l’extinction de myriades d’espèces de l’apparition de la vie sur Terre. Dans la seconde partie, on se focalisera sur des exemples de découvertes et d’inventions inspirées par la nature.
Quelques découvertes et inventions inspirées par la nature
Pour commencer, l’examen de la peau du requin aura permis l’invention du tissu hydrofuge. Par ailleurs, le verre autonettoyant a vu le jour grâce à l’analyse de la feuille de nénuphar, tandis que l’étude des fourmilières a débouché sur l’invention de la ventilation. A chaque, le scientifique est intrigué par un phénomène naturel qui, sur le coup, le dépasse. Mais il va chercher à le comprendre. C’est ce qu’on fait les frères Wright et Isaac Newton. C’est aussi ce qu’a fait Georges de Mestral. En effet, il voulait comprendre la capacité des teignes à s’agripper sur nos vêtements. Après de laborieuses recherches, le scientifique invente en 1941 des bandes auto-agrippantes baptisées Velcro. Ce n’est pas tout. Le Japonais Osamu Shimomura et les Américains Martin Chalfie et Roger Tsien ont reçu en 2008 le Prix Nobel de Chimie. Au terme d’un studieux travail d’observation, les trois scientifiques ont non seulement découvert la protéine fluorescente verte de la méduse, mais encore ils sont à même de développer ladite protéine.
Une question peut rester : c’est une avancée scientifique mais quelle est sa véritable utilité ? Le noyau de la réponse se trouve en réalité dans la fluorescence de la protéine de la méduse. Concrètement, on peut s’en servir pour illuminer des tumeurs cancéreuses, l’évolution des bactéries pathogènes ou encore le développement de la maladie d’Alzheimer. Ce qu’il faut retenir, c’est que dans tous les cas, c’est l’intrigue, la soif insatiable de connaissance qui précède la pensée utilitariste. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard si Georges de Mestral n’a breveté le Velcro que dix ans après son invention.